E4O annonce son premier projet financé pour la restauration de l’Océan à l'UNOC

📍 Nice – 13 juin 2025 – Une étape historique pour l’engagement privé en faveur du monde marin

Le 13 juin 2025, dans le port de Nice, à bord du voilier scientifique Persévérance du docteur Jean-Louis Étienne, un petit groupe de personnes s’est réuni pour célébrer un moment que l’on pourrait qualifier d’historique : la concrétisation du tout premier financement issu du label international Engaged For Ocean. Ce jour-là, un chèque de 20.000 euros a été officiellement remis à l’association NaturDive pour la mise en œuvre du projet PRIME, une initiative ambitieuse de restauration de 4000 m² d’herbier de posidonie dans un sanctuaire marin emblématique de la Méditerranée. Si le montant peut sembler modeste face à l’immensité des enjeux océaniques, la portée symbolique et opérationnelle de cette action est immense. Elle inaugure un nouveau modèle d’engagement collectif, rigoureux, transparent et profondément réplicable partout dans le monde.

L’événement s’est tenu dans le cadre de la Conférence des Nations Unies pour l’Océan (UNOC) organisée à Nice. Ce contexte international a donné à la remise de ce financement une visibilité et une reconnaissance qui dépassent le simple acte philanthropique. Il s’agissait bien d’un jalon. D’un passage du discours à l’acte. Depuis sa création, Engaged For Ocean s’est donné pour mission de canaliser l’engagement économique volontaire des entreprises vers la protection concrète de l’océan. En permettant à chaque structure – quelle que soit sa taille – de reverser entre 0,2 % et 1 % de son chiffre d’affaires à un fonds dédié, le label rend possible un mécanisme vertueux où l’économie contribue directement à la résilience écologique. Ce fonds est ensuite entièrement dirigé par un comité scientifique international indépendant, garantissant l’orientation des financements selon des critères de rigueur, d’impact mesurable et de transparence totale. En décembre 2024, le comité a défini le thème prioritaire de l’année suivante : la restauration des habitats marins critiques. C’est dans ce cadre que le projet PRIME a été retenu.

🔬 Le projet PRIME – Restaurer une prairie marine au cœur de la Méditerranée, à Cannes

Samuel-Jeglot-©-NaturDive

La posidonie océanique, au cœur du projet PRIME, est l’un des piliers invisibles mais essentiels de la vie marine en Méditerranée. Cette plante, souvent confondue à tort avec une algue, forme des prairies sous-marines capables de capturer jusqu’à quinze fois plus de carbone que les forêts terrestres. Elle abrite une biodiversité exceptionnelle, stabilise les fonds marins, lutte contre l’érosion côtière, et joue un rôle fondamental dans la régulation des écosystèmes marins. Mais elle est aujourd’hui gravement menacée...

L’ancrage sauvage des bateaux, l’urbanisation côtière, les pollutions diffuses et les impacts du changement climatique entraînent une régression rapide de ces herbiers protégés. Restaurer un herbier de posidonie, ce n’est pas planter un décor, c’est ranimer un système vivant, complexe et essentiel, une architecture naturelle que la nature met des décennies à reconstituer seule.

Le projet PRIME, porté par Samuel Jéglot et l’équipe de NaturDive, ne se contente pas de replanter. Il s’appuie sur des connaissances scientifiques de pointe, sur des techniques de replantation douce respectueuses des dynamiques naturelles, et sur une stratégie de suivi écologique rigoureux. Le site choisi, l’Écomusée sous-marin de Cannes, est un lieu unique en Méditerranée.

Situé entre les Îles de Lérins, cet espace marin protégé est à la fois un sanctuaire écologique, un support pédagogique et un laboratoire expérimental à ciel ouvert. Les statues immergées de l’artiste Jason deCaires Taylor, installées dans les fonds marins, servent de repères visuels et pédagogiques pour sensibiliser les visiteurs à la beauté et à la fragilité de la vie marine. Restaurer un herbier dans ce lieu n’a donc pas seulement une valeur écologique, mais également une portée culturelle et éducative. Il s’agit de montrer, à tous, que la restauration de l’océan est possible, visible, mesurable.

La sélection du projet PRIME n’a pas été le fruit d’un simple coup de cœur. Elle est le résultat d’une délibération exigeante menée par le comité scientifique d’Engaged For Ocean, réuni le 6 mai 2025 à Paris, dans les salons du Yacht Club de France, sous la présidence de Catherine Chabaud, navigatrice engagée et ancienne députée européenne, accompagnée de scientifiques reconnus tels que Éric Rotteigner, Rachid Benchouir et Aldine Amiel. Plus d’une trentaine de candidatures avaient été reçues, venues d’Europe, du Pacifique, d’Afrique et d’Amérique latine. PRIME a été choisi pour sa pertinence scientifique, la solidité de sa méthodologie, sa dimension reproductible, et son ancrage territorial fort. Il coche toutes les cases : un enjeu critique, un site symbolique, une équipe expérimentée, un suivi rigoureux, et une capacité à embarquer le grand public dans la compréhension de l’enjeu.

La remise officielle du financement s’est déroulée dans une atmosphère à la fois intime et solennelle. À bord de Persévérance, en présence de Jean-Louis et Elsa Étienne, des membres du comité scientifique, de Samuel Jéglot pour NaturDive, de René Colomban, pionnier niçois du label et propriétaire du Blue Beach, et de Marie-Christine Vidal, représentante de la Ville de Nice, les mots échangés ce jour-là allaient bien au-delà de la transaction. Il s’agissait de rappeler qu’un autre rapport à l’océan est possible. Un rapport de soin, de coopération, d’investissement raisonné et de responsabilité collective.

En finançant ce premier projet, Engaged For Ocean prouve que son modèle est opérationnel, transparent, rigoureux et prêt à être déployé à l’échelle internationale. La chaîne d’action qui s’est mise en place – du choix stratégique du thème annuel, à la sélection du projet, jusqu’à la remise concrète du financement – constitue une preuve de concept. Ce mécanisme peut désormais être répliqué partout où il existe des entreprises prêtes à s’engager, des scientifiques capables d’évaluer, et des associations à même de mettre en œuvre des solutions.

Ce premier financement n’est donc pas une fin, mais un commencement. Il ouvre la voie à une nouvelle ère où l’engagement pour la planète ne repose plus uniquement sur les États ou les ONG, mais aussi sur la volonté concrète de la société civile et des acteurs économiques. À l’heure où les océans s’appauvrissent, se réchauffent et s’acidifient, il est impératif de créer des circuits d’action vertueux, rapides, crédibles et traçables. Engaged For Ocean apporte cette réponse.

Ceux qui étaient présents ce jour-là à bord de Persévérance n’oublieront pas cette scène simple : une poignée de femmes et d’hommes réunis autour d’un geste de transmission. Une enveloppe, un projet, un symbole. La preuve que, même face à l’immensité des défis, il est encore possible d’agir. Et que lorsque l’on agit ensemble, avec cohérence et exigence, on peut faire naître un espoir concret pour les générations à venir.

Je tiens à remercier tous ceux qui participe à ce projet ambitieux et souvent difficile : Mel Curtis, Elizabeth Hernández-Freites, International School of Nice, Yannick Turck, Axelle Motut 💫, Audrey Gautier, Marc Van Peteghem, François Lambert, ENSM, Ecole nationale supérieure maritime, Mark Abboud, Laurent Lungeri 🐬, Nathalie Vigier, Puri Canals, Samuel Jaccard, François Gemenne, Frederic DI MEGLIO, GoodBarber, Maurille LARIVIERE, Benoît Vallet, Bérengère Corbel, Denis Hains, Fabien Lanteri-Massa, Guillaume Chaban-Delmas, Fabien Lecuona, Stephan Schmid, Gilles Bordes, Maya Fourré, Sarah Teriitaumihau.

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juin 16, 2025